L'inconnu du Grand Hôtel
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Crime passionnel, règlement de comptes, ou assassinat crapuleux ? La police s’interroge lorsqu’elle retrouve la corps de l’avocat Louis Natanson - très lié aux milieux de l’armement et du négoce phocéen - dans une maison isolée des environs de Marseille. Avait-il rendez-vous avec son assassin, un certain Henry Brougham, descendu au Grand Hôtel et qui semble s’être volatilisé ? L’enquête ne donne rien. Dix ans plus tard, à la sortie de l’Opéra, Raoul Signoret est abordé par un étrange jeune homme, Guillaume, le fils de Louis Natanson. Il est convaincu que son père a été assassiné par le nouveau mari de sa mère.

Avec l’aide de son oncle, chef de la police marseillaise, et d’un juge d’instruction peu satisfait de la façon dont l’affaire avait été enterrée, le reporter du Petit Provençal va reprendre l’enquête et dénouer les fils d’un complot machiavélique où ressurgit avec violence le passé des protagonistes.

Ce neuvième épisode des Nouveaux Mystères de Marseille nous entraîne dans les milieux d’affaires de la grande bourgeoisie au temps où le grand port était la Porte de l’Orient.

 

Revue de presse

La série des nouveaux Mystères de Marseille compte un épisode de plus, le neuvième qui cette fois entraîne le lecteur dans la grande bourgeoisie marseillaise du siècle dernier, en ce temps où notre ville justifiait pleinement son titre de porte de l’Orient. Jean Contrucci a su avec une adresse rare, mêler à la trame romanesque, le récit des événements qui passionnaient les Marseillais de ce temps-là et qui, étrangement, rejoignent nos préoccupations d’aujourd’hui.. Il exploite avec bonheur et profonde connaissance la veine du polar historique. À noter : le charme des intitulés de chapitres «  à l’ancienne » qui soutiennent le suspense et l’attention du lecteur avec efficacité et talent.

Edmonde Charles-Roux de l’Académie Goncourt (La Provence)

Dans cet excellent roman populaire, Jean Contrucci s’est amusé à disséquer les mœurs de la bonne société d’antan. Son plaisir est communicatif. Le texte est alerte, la lecture prenante. Une fois de plus, la ville de Marseille est la véritable héroïne d’une série pimentée par des dialogues truffés d’expressions venues du provençal, du patois local et de l’italien - aujourd’hui remplacées par la tchatche. Une manière pour ce spécialiste de l’histoire locale de rappeler aux Français vivant « au-dessus du 45°parallèle, qui comme chacun sait passe par Valence » que la cité phocéenne a toujours possédé sa propre culture !

Claire Julliard (Le Nouvel Observateur)

Jean Contrucci bat le pavé marseillais du XXe siècle naissant avec un  entrain qui  séduit  jusqu’au plus nordiste de ses lecteurs. Depuis « L’énigme de la Blancarde », premier volet des aventures de Raoul Signoret le fringant reporter du  « Petit Provençal », ce feuilleton mijoté à l’ancienne se dévore avec un plaisir infini.
La plume trempée dans l’encrier des Gaston Leroux et autres Paul Féval, Jean Contrucci manipule avec dextérité les  ficelles  de  la  littérature populaire d’antan. Et les mystères de Marseille valent bien ceux de Paris lorsqu’il s’agit d’élucider des assassinats ou de déjouer des complots. Raoul Signoret, c’est Rouletabille qui arpente le Panier, Rocambole délaissant les chais de Bercy pour les demeures cossues du Prado.
 « L’inconnu du Grand Hôtel », c’est « Cold case » au temps de Clemenceau, la IIIe République réveillée par une intrigue machiavélique digne de se prolonger en épisode d’une série télévisée. Enfin, qu’elles traînent parmi les ouvriers d’une savonnerie, flirtent avec les milieux anarchistes ou s’invitent chez les bourgeois, les aventures de Raoul Signoret revendiquent leur attachement à la chronique sociale. Dans  une bibliothèque,  Jean Contrucci trouve sa place naturelle entre Eugène Sue et Gérard Mordillat avec lesquels il partage cette fraternité des écrivains populaires.

Frédérique Bréhaut (Le Maine Libre)

On aurait pu craindre que les aventures policières du sympathique reporter au Petit Provençal Raoul Signoret et de son oncle Baruteau, grand flic de Marseille deviennent quelque peu répétitives et finissent par lasser le lecteur, l’auteur aussi. Rassurons-nous, il n’en est rien tant Jean Contrucci sait varier le cheminement de l’intrigue, la personnalité des protagonistes, le choix des lieux de l’action et des positions sociales diverses, la peinture des personnages secondaires qui ont une véritable épaisseur, l’inattendu des situations. Tout en maintenant, de roman en roman, l’unité des personnages principaux et de leur entourage, véritable ciment de la collection. L’intérêt principal de la série, sans préjuger aucunement de l’intrigue policière toujours passionnante et rebondissante en ses péripéties, réside dans la peinture d’une ville qui nous est chère et dans la restitution d’une époque et d’une atmosphère particulière à la cité sans pour autant jamais tomber dans la caricature.

Jacques Lovichi (La Marseillaise)

Ouvrir un livre des Nouveaux Mystères de Marseille c’est comme la promesse d’un grand bonheur.
C’est un peu comme le début d’une journée particulière, une journée de fête quand on doit recevoir des amis qu’on n’a pas vus depuis de longs mois, il y a eu l’attente et enfin le grand jour est arrivé. Le temps est au beau fixe, on devine qu’on va passer une journée formidable.
A travers une intrigue qui peut paraître simple au premier abord, mais qui ne l’est pas du tout, Jean Contrucci fait revivre, avec sa verve coutumière, la vie de Marseille en ce début du XX° siècle, parsemant son récit de ces petites anecdotes véridiques récoltées dans la presse de l’époque et distillées avec doigté sans alourdir une intrigue menée grand train.
Avec cet Inconnu du Grand Hôtel, la promesse dont je parlais est tenue avec brio.

René Barone (Monpolar)

Face aux 362 pages de « L’inconnu du Grand Hôtel », le lecteur le mieux intentionné, qui a lu avec bonheur les huit précédents opus, se demande « in petto », tout en réprimant résolument ce doute,  si, quand même…, malgré tout, Jean Contrucci n’allait pas connaître – comment dirais-je ?...un petit « coup de mou », si son imagination n’allait pas nous paraître un peu émoussée, sa plume un peu essoufflée, et si, par conséquent l’on allait pas s’ennuyer un tantinet à la lecture de ces neuvièmes aventures du reporter Raoul Signoret et de son oncle le chef de la Sûreté marseillaise Eugène Barutaud. Eh bé ! pas du tout ! On se régale « de longue » de l’extraordinaire habileté de l’auteur à tricoter son énigme – dont l’action « nous entraîne dans les milieux d’affaires de la grande bourgeoisie marseillaise au temps où le grand port était la Porte de l’Orient » ; et l’on admire sa maîtrise du récit et sa virtuosité d’écriture intactes. Croyez-moi, le coureur de fond Contrucci en a encore sous les baskets !

Jacques Bonnadier (Radio Dialogue)

Une nouvelle fois, Jean Contrucci bâtit une intrigue soigneusement ourdie, dont le déroulement réserve une surprise de taille. Si l’argument policier est toujours aussi habilement développé, le lecteur ne manquera pas de trouver dans les relations familiales pleines d’humour des Signoret et dans la peinture haute en couleur de la cité phocéenne, où grouille une humanité ondoyante et diverses, pour citer Montaigne, un plaisir ineffable. Certes, l’auteur puise dans une documentation qu’il connaît d’autant mieux qu’il est l’auteur d’une Histoire de Marseille illustrée, mais il ne dépeint pas le Marseille de la pseudo-Belle Époque, il en donne une re-création saisissante comme s’il avait vécu la fin du XIXième siècle et le début du XXième, entre port et Canebière. Le tout d’une plume colorée et alerte, retrouvant la verve et le rythme des meilleurs romans-feuilletons des grands maîtres du genre. Un régal… ».

Roger Martin (l’Humanité)

Pour ce nouvel épisode des Nouveaux Mystères de Marseille, selon une recette longuement éprouvée et parfaitement maîtrisée, mêlant une intrigue aux multiples ressorts à la reconstitution « historique » du Marseille de la Belle Époque, Jean Contrucci, nous entraîne cette fois-ci dans un monde réglé par les convenances mondaines, sur fond d’intrigues financières, d’amours ancillaires, de parentés incertaines ou rejetées, de correspondances confidentielles…

Pierre Échinard (Revue Marseille)

Une intrigue haletante à souhait qui progresse à la manière d’une jeu de trompe l’œil et de miroir. Jean Contrucci, tout en crescendo de phrases anodines en phrases de terreur, bâtit des trajectoires atroces. Histoire de manipulation et de chagrins au sein d’une bourgeoisie faisandée.

Véronique Emmanuelli (La Corse)

Jean Contrucci parsème son roman comme souvent, coïncidence ou pas, de faits qui étrangement rejoignent les préoccupations d’aujourd’hui. Ainsi en de début 1908 Eugène Baruteau, chef de la police marseillaise est fort remonté contre ses supérieurs, et plus particulièrement Clémenceau qui travaille sur le projet de constitution des Brigades du Tigre et exige le « travailler plus » avec moins d’effectifs, les chiffres avancés par la ministère n’étant pas en adéquation avec ceux affectés sur le terrain.

 Paul Maugendre (Culture polar) 

Pourquoi le cacher plus longtemps, une invitation de Jean Contrucci ne se refuse pas (…) Surtout lorsqu’il s’agit d’emboîter le pas du Rouletabille du Vieux-Port, de partager l’intimité de «  La Vénus de la place de Lenche » de s’asseoir à la table d’Eugène Baruteau, chef de la police marseillaise, pour se régaler d’une soupe de poissons. Souhaitons vivement que cette leçon de morale réelle ne soit pas la dernière que nous distille, avec bonne humeur, le duo-Signoret-Baruteau. Souhaitons qu’il enveloppe de nouveau nos heures de loisir de ce bonheur diffus que seuls les personnages des écrivains de talent engendrent.

Luis Alfredo (Le rayon du Polar)

Désuet, le régionalisme littéraire ? Ce serait manquer ce qui se déroule sous le 45è parallèle, celui « qui passe par Valence », soit les enquêtes de Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal. Contrucci poursuit son feuilleton marseillais – avec le parler infusé au pastaga – au temps des fameuses Brigades du Tigre. Foin des quartiers populaires, cette fois Raoul se frotte au gratin. Une enquête en réquinpète (redingote) et capeù où les tavans merdassiers sont forcément punis.

J.M. (Le Point)

Il se dégage de certaines situations une violence sourde et diabolique, où se mêlent secrets d’autrefois, protagonistes ambigus, arrogance de classe et perversité incisive à force de mensonges et de faux-semblants.

Nice-Matin

 

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