La Villa aux Loups
couv-somnambule villa aux loups

   Difficile d’avoir des doutes sur le drame qui s’est joué à la Villa aux Loups. Un couple d’amants s’y est donné la mort, le revolver est encore chaud à coté d’eux. Le jeune homme a même pris soin de laisser une note, quatre vers, évoquant leur amour impossible ici-bas. Pourtant le veuf est catégorique : jamais sa femme ne l’aurait trompé, jamais elle ne se serait volontairement supprimée. Tout semble donc accuser le jeune Henri Champsaur...
   Alors qu’est-ce qui gêne tant Raoul Signoret, reporter au Petit Provençal ? Mme Casals était-elle consentante, ou a-t-elle été un peu suggestionnée ? N’a-t-on pas rapporté au journaliste qu’elle sombrait parfois dans de brusques sommeils hypnotiques ?
   Des expériences ont récemment prouvé que l’hypnose permettait de “fabriquer” un assassin...Ce nouveau pouvoir a-t-il une limite ? Dans l’univers fascinant de Charcot et de Bernheim rien ne semble impossible.

 

Revue de Presse

Cette nouvelle enquête de « Raoul Signoret, sémillant chroniqueur judiciaire du Petit Provençal » et véritable Rouletabille du Vieux Port serait, si l’on en croit l’éditeur, son ultime contribution à la lutte contre le crime. Que voilà une bien mauvaise nouvelle pour les lecteurs épris de justice ! Comment se peut-il que cet amateur de boxe française jette l’éponge au terme de ces investigations où il n’a pas hésité à confier son esprit à un médecin aliéniste ? Mais que vont devenir tous les honnêtes gens, adeptes des sensations fortes et admirateurs d’un fada qui se jette du pont transbordeur dans la rade ? Ainsi donc, les hypnotiseurs malfaisants et autres malandrins pourraient prospérer dans un Marseille livré à la canaille, qui se terre derrière les façades des hôtels particuliers !
Non Monsieur Jean, vous n’avez pas le droit d’inciter Raoul à la désertion !
Car qui d’autre que lui aurait pu démêler une affaire aussi complexe que le « Double Crime Dans La Rue Bleue » , percer « L'énigme De La Blancarde » , identifier « L’inconnu Du Grand Hôtel », confesser «  La Faute De L'abbé Richaud », déjouer « Le Guet-apens De Piscarotis », mettre à jour « Le Secret Du Docteur Danglars », repousser « Le Spectre De La Rue Saint-Jacques », terrasser « Le Vampire De La Rue Des Pistoles », contenir « Les Diaboliques De Maldormé » ?
Non Monsieur Jean, vous ne pouvez-vous rendre complice d’une telle défection ! Et ne nous dites pas que Marseille manque de rues et ruelles, de hameaux ou de lieux dits à même d’accueillir des assassins ?
Avez-vous pensé, un instant seulement, à vos lecteurs ? A tous  ceux, je devrais dire à celui, qui guettent le moindre indice annonçant un nouvel opus de vos « Nouveaux Mystères » ? Avez-vous l’intention de nous contraindre à ne plus lire que du noir, glauque et sans espoir ?
Non Monsieur Jean ! Si vous ne vouliez pas, il ne fallait pas commencer ! Il ne fallait pas allier avec talent le Whodunit, le hard boiled, le roman historique, le roman d'aventures et le polar à tendance sociale ! il ne fallait pas manier la bonne humeur et l’humour avec autant de dextérité !
Un Jour Vous Verrez… Nous serons des milliers à vous réclamer le retour de Raoul (et de sa charmante épouse) !
Mais en attendant, recevez, Monsieur Jean, nos remerciements les plus sincères pour les nuits que vous nous avez offertes. Recevez l’expression de notre totale admiration pour votre esprit libre et anticonformiste qui n’a pas cédé aux sirènes du Noir et a préféré ressusciter, avec votre « Somnambule de La Villa Aux Loups », le crime en chambre close…

Luis Alfredo (Le rayon du Polar)

« La somnambule de la Villa aux loups » est le dixième opus de la série « Les Nouveaux Mystères de Marseille, imaginée par Jean Contrucci et animée par la reporter du « Petit Provençal », Raoul Signoret, futé, bien sûr ! L’action se situe en 1908. On découvre dans une villa de la périphérie marseillaise les corps sans vie de deux amants. Tout laisse supposer que le jeune homme, un étudiant en littérature, a poussé au suicide la digne épouse et mère de deux fillettes, d’un professeur de médecine - spécialiste reconnu de la prostatectomie totale – avant de se donner la mort… et de se rater. Le journaliste se demande si la victime a vraiment choisi de se supprimer ou si elle n’a pas été un peu « suggestionnée »

Le Quotidien du Médecin

Du dénouement on ne vous dira rien, juste que dans la tradition des « Nouveaux mystères de Marseille » (« nouveaux » car en 1867 Emile Zola publiait « Les Mystères de Marseille », Eugène et Raoul concluent l’affaire par une belle partie de pêche. Depuis la première enquête des deux compères, dix années se sont écoulées. Raoul a  pris de la bouteille, Eugène songe à la retraite. C’est sans doute le dernier volume de la série. Alors, en septembre prochain, pour se « suggestionner » que c’est encore l’été, on la reprendra au début.

Claire Fleury (Le Nouvel observateur)

Si les nombreux rebondissements de l’enquête ne font jamais perdre à l’intrigue ses ressorts, il est incontestable que la réussite du roman vient aussi de la manière de présenter les événements qui ont marqué l’époque, ou les précédents, sous l’éclairage propre aux journalistes. Les pages consacrées au sommeil somnambulique, à l’hypnose (…) relèvent du grand art du journalisme d’investigation. Vous aurez compris que la ténébreuse machination sera démontée, que les méchants, pas assez malins pour s’esbigner, mordront à l’esque. Exaltant !

Anne-Marie Mitchell (La Marseillaise)

J’ai lu quelque part qu’il s’agissait de la dernière enquête de Raoul Signoret.
Dernière ? 
La dernière parue ou bien la dernière de la série ? Ce qui signifierait qu’après il n’y aura plus aucun épisode ?
On ne peut imaginer une telle horreur !
Nous avons pris l’habitude, au mois de septembre, de retrouver nos amis, car au fil des années ils sont devenus nos amis : Raoul Signoret, journaliste au Petit Provençal, Cécile sa charmante épouse, le tonitruant oncle Baruteau avec sa Thérésou qui lui concocte de bons “petits” plats, sans oublier l’ineffable Escarguel, le journaliste des faits et méfaits, et poète à ses heures. Il est difficile d’imaginer qu’on ne les reverra peut-être plus.
Quand je lis un roman de Jean Contrucci, cela fait peut-être cliché, mais j’entends le chant des cigales, quand les personnages parlent ce sont les voix de Raimu, de Charpin, d’Henri Poupon,  ou d’Alida Rouffe qui résonnent à mes oreilles.
Mais trêve de lamentations et plongeons nous dans le “dernier” tome des Nouveaux Mystères de Marseille, comme c’est le dernier, ne nous précipitons pas, il faut se retenir de tourner les pages à toute vitesse. Au contraire faisons durer le plaisir. Un livre de Jean Contrucci ne se lit pas d’une traite, il se déguste lentement, paragraphe après paragraphe, comme un mets dont on savoure chaque bouchée pour en apprécier toutes les saveurs, toutes les subtilités, toute la richesse. 
Vous l’avez compris, ce nouveau tome est à la hauteur des précédents avec tous les ingrédients qui font le charme de cette série.  

René Barone (Mon Polar)

Contrucci est notre Gaston Leroux actuel. Son Raoul Signoret a tout de Rouletabille, et nous, on roule notre bosse dans ce roman trépidant, slalomant entre un suicide inexpliqué, des rebondissements, des expériences de Charcot, avec le sentiment de l’avoir bien au chaud. L’imagination, bien sûr !

Service Littéraire- On trouve ça bien - sept. 2011

Alors que l’été se fait déjà lointain, rien de tel qu’une petite escapade littéraire dans l’univers si parfaitement marseillais de Jean Contrucci pour entendre à nouveau chanter les cigales et s’entrechoquer les verres d’absinthe. Et quel plaisir de retrouver le temps d’un roman la série des « Nouveaux Mystères de Marseille », Raoul Signoret, désormais célèbre reporter au Petit Provençal, et son oncle, le non moins inoubliable Eugène Baruteau, chef de la police. Une fois de plus les voici plongés dans une énigme aussi passionnante que déroutante, mêlant scandale, jalousie, mystère et hypnose. Tous les ingrédients d’un thriller avec l’humour en plus. (…) Que du bonheur !

Florence Dalmas (Le Dauphiné Libéré)

Ce dixième volet des aventures d’Eugène Baruteau et de son neveu Raoul Signoret, probablement la dernière selon l’éditeur au grand dam des fidèles lecteurs qui suivent cette série, nous montre la cité phocéenne avant l’explosion démographique, les coulisses d’un journal et des personnages atypiques qui y travaillent, des événements qui se sont déroulés durant cette période, des avancées médicales ou paramédicales établies par les professeurs Charcot et Bernheim et successeurs. Les annotations en bas de pages apportent des précisions sur des faits-divers, toutes sortes de digressions qui rendent l’intrigue attrayante et s’insèrent dans le récit en y apportant par petites touches de couleur des informations souvent utiles. Quant à Raoul Signoret, il doit la vie à sa passion et ses entrainements rigoureux de la boxe française. Jean Contrucci sait mieux appâter les lecteurs qu’Eugène Baruteau les poissons lorsqu’il sacrifie à sa passion de l’halieutique maritime et ceux-ci (les lecteurs) mordent volontiers à l’hameçon.

Paul Maugendre (Blog Polar et Jazz)

En lançant, en 2002, les aventures de son héros, le journaliste enquêteur Raoul Signoret, l'écrivain Jean Contrucci ne se doutait pas qu'il allait déclencher un joli phénomène de librairie. Près de dix ans plus tard, ses “Nouveaux Mystères de Marseille“ viennent d’atteindre leur dixième épisode avec “La Somnambule de la Villa aux Loups“, et les lecteurs, comme son éditeur J.-C. Lattès, en redemandent. Il faut dire que la recette Contrucci est diablement efficace : une intrigue fatale et mystérieuse, qui permet à l’ancien chroniqueur littéraire du journal "Le Provençal" de faire revivre le Marseille de la Belle Epoque avec un incontestable talent d’écriture.

Gilles Rof (Telerama.fr)

« La somnambule de la Villa aux Loups » est une nouvelle réussite littéraire et se distingue par sa qualité dans une série qui porte haut les couleurs de la littérature romanesque »

http://www.k-libre.fr/klibre-ve/

"Il y a dans les livres de Jean Contrucci un travail subtil autour du langage qui finit par donner aux dialogues de ses romans une patine ancienne, un air d’autrefois à  la fois familier et disparu, qui contribue à  leur donner un petit côté nostalgique...
Avec sa série des «Nouveaux Mystères de Marseille», Jean Contrucci écrit aujourd’hui des livres qui nous font entendre le parler marseillais du siècle passé. Eh oui, le XXe siècle est déjà  révolu, mais on entend encore les échos de ce parler d’hier dans le langage d’aujourd’hui...”

Médéric Gasquet-Cyrus (France Bleu Provence “Dites-le en marseillais”)

Il se murmure que Les Nouveaux Mystères de Marseille rendraient les armes avec ce dixième épisode. Jean Contrucci abandonnerait son reporter intrépide prompt à défendre la veuve, l’orphelin et des idéaux proches des « rad-soc » de la IIIe République. Si tel est le cas, ses fidèles lui savent gré d’avoir renoué avec le ton des feuilletonistes de la Belle Époque qui tenaient en haleine les lecteurs des gazettes. Entre un Claquesin ou une « Verte » sirotés à une terrasse et un tour dans les calanques, les héros des Nouveaux Mystères de Marseille ont traversé l’exposition coloniale de 1906, suivi l’Affaire Dreyfus, vu la naissance du tourisme sur la Côte d’Azur et assisté à l’essor industriel aux côtés des humbles. Jean Contrucci est au feuilleton populaire ce que la digne Madame Baruteau est à la cuisine. Il mijote ses histoires à l’ancienne. À peine éclipsé, Raoul manque déjà.

Frédérique Bréhaut (Le Maine libre)

Le commissaire central de la police judiciaire de Marseille, Eugène Baruteau va-t-il prendre sa retraite pour vivre le reste de son temps dans son cabanon de la Madrague ? Et son neveu, le reporter Raoul Signoret, chroniqueur judiciaire du « Petit Provençal » va-t-il faire l’objet d’une promotion à la rédaction en chef de son journal, cessant d’être le Rouletabille marseillais pour devenir un « journaliste assis » ? C’est ce que redoutent les lecteurs des « Nouveaux mystères de Marseille » que Jean Contrucci tient en haleine depuis dix ans par sa passionnante série de romans à énigmes. Et si « La somnambule de la Villa aux Loups » paru fin 2011 chez Lattès était le dernier de la saga, l’ultime épisode du feuilleton ?
Ne comptez pas sur moi pour répondre à ces questions. Allez  plutôt interroger l’auteur à l’occasion d’une des nombreuses séances de signature auxquelles il est convié lors de « fêtes du livre » ici et là à Marseille et ailleurs. Il se fera une joie de vous dire comment il envisage la suite des événements. Ce qui est certain, c’est qu’avec ce dixième volume intitulé donc « La somnambule de la Villa aux Loups », Jean Contrucci nous donne l’un des meilleurs récits des aventures des duettistes Signoret et Baruteau, et même, à mon avis, le meilleur.
Tout concourt, en effet, à susciter l’intérêt constant du lecteur : les protagonistes du drame : un couple d’amants (retrouvés morts dans une villa de La Panouse), le mari trompé – un professeur de médecine de renom et son assistante, sulfureuse rouquine, entre autres ; l’univers dans lequel se situe l’épisode: celui de l’hypnose chère aux savants Charcot et Bernheim, sur quoi Contrucci semble ne rien ignorer ; et puis, bien entendu, les lieux parcourus dans Marseille : au journal, à la police, à l’hôpital, dans les salles de spectacle notamment, le climat, les usages de la ville – nous sommes en 1908, - le parler de ses gens si justement restitué, enfin l’imagination sans borne de l’auteur, sa maîtrise à ficeler son histoire et son style toujours si vivant, gouleyant, plein d’humour…
Qu’il soit ou non le dernier, ce serait un crime de ne pas lire le 10e tome (444 pages) de ces « Nouveaux mystères de Marseille » : « La somnambule de la Villa aux Loups » de Jean Contrucci ! 

Jacques Bonnadier (Sortie Vieux-Port sur Radio Dialogue)

 

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